LA PEUR DE NE PAS ÊTRE AIMÉ(E) : SOCLE DE NOS PARALYSIES À TOUS NIVEAUX
- Christine Clavel
- 1 févr. 2020
- 3 min de lecture
Thérapie en psycho-énergétique Partie 1

Avez-vous remarqué qu'une personne qui s'aime (en toute humilité) est un être rempli de joie de vivre ? Ces personnes ont même la capacité étonnante de rebondir très rapidement en cas de difficultés. Elles ont tout simplement confiance en elles. Ce sont des personnes qui s'aiment véritablement et sans questionnement. Quelles sont les raisons pour lesquelles nous ne nous aimons pas au point de ne pas avoir confiance en nous et avoir des blocages qui prennent parfois des proportions dévastatrices dans nos vie ? Elles sont multifactorielles. Voici un premier élément, basée, entre autres, sur les découvertes des neurosciences affectives actuelles. Lorsqu'un enfant né, il ne se pose pas la question de savoir s'il s'aime ou non, il ose, n'a pas de peur de s'aventurer dans de nombreuses situations. Le rôle des parents est de poser des limites dans le but de le protéger, afin qu'il ne se fasse pas mal. Poser des limites est donc indispensable. L'enfant peut alors continuer à avoir confiance en lui et donc s'aimer. Il est cependant indispensable de lui expliquer les raisons pour lesquelles il y a interdiction. Asséner des interdictions sans explication peut générer des peurs qui vont bloquer l'adulte en devenir et provoquer de surcroît un sentiment de honte, de culpabilité, de rejet et bien d'autres formes de blessures. Rajoutez à cela des mots qui vont faire penser au « petit d'homme » qu'il est bête et vous enclencher une sentiment d'humiliation qui le poursuivra inconsciemment durant toute sa vie. C'est une façon d'entamer sa confiance en lui. Les générations précédentes avaient cette fâcheuse tendance à prendre les enfants pour des êtres sans cervelle alors qu'ils sont seulement dans l'inconscience du danger par manque d'expérience. N'oublions pas que le cerveau a fini sa croissance aux alentours de 25 ans. Est-ce être idiot que d'être dans l'apprentissage de la vie ? Ne le sommes-nous pas tous, quoiqu'il en soit jusqu'à notre dernier souffle ? Aimer son enfant ne serait-ce qu'en prenant le temps de lui expliquer que s'il s'approche trop près du feu il va se brûler, c'est lui faire prendre conscience qu'il est protégé par sa famille, le rassurer dans cette démarche et lui donner confiance en lui. Prendre le temps, choisir ses mots en tout amour et faire fi de ses propres peurs est donc indispensable. Lorsque j'ai donné des cours à des enfants qui avaient été diagnostiqués psychologiquement « fragiles » ou hyperactifs (par exemple), j'ai rapidement identifié que le véritable problème venaient des parents et non de leur progéniture. Père et/ou mère portaient des blessures, des peurs, qu'ils « déchargeaient » sur leurs enfants (bien malgré eux). J'ai expliqué à ces personnes que leur communication n'était pas juste. En se remettant en question, les adultes ont changé de point de vue, les rapports familiaux ont changé et les enfants se sont sentis beaucoup mieux. La sécurité affective de l'enfant passe donc par des explications que les « grands » donnent afin d'éviter certains dangers. Le tout doit donc être fait sans jugement et dans l'amour, sans qu'il y ait une forme de rabaissement des tous-petits. C'est une clé indispensable pour l'adulte que deviendra l'enfant plus tard afin qu'il ait confiance en lui et ne tombe pas dans le piège de « ne pas s'aimer ». « Mes parents m'aiment et sont là pour m'accompagner à expérimenter la vie. S'il m'interdisent quelque chose c'est pour ma protection. Je suis en sécurité et aimé ».
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